Sorry, boys
À partir d’un fait divers américain où 18 jeunes filles ont décidé de tomber enceintes en même temps et d’élever leurs enfants ensemble, sans les pères, Marta Cuscunà dresse un portrait contemporain du féminisme et des nouvelles masculinités. Avec humour et légèreté, Sorry, boys dénonce une société où le patriarcat est roi et appelle à un sursaut hoministe.
Une pièce palpitante, au sens propre comme au figuré, dans le fond comme dans la forme.
Sorry, boys s’inspire d’un fait divers qui a défrayé la chronique d’une petite ville du Massachusetts en 2000 : 18 lycéennes de moins de 16 ans décidaient de tomber enceinte en même temps pour élever leurs enfants ensemble.
Le spectacle s’ouvre sur un apparat scénique proprement saisissant, une trouvaille de la brillante scénographe Paola Villani. Dans la pénombre surgissent douze têtes coupées, marionnettes accrochées sur des tableaux comme autant de trophées de chasse. D’un côté, six adultes : parents, directeur et infirmière du lycée ; de l’autre, les pères adolescents. Un flot de SMS versés sur grand écran - que s’échangent les jeunes femmes, invisibles - insuffle une esthétique numérique contrastant résolument avec l’univers de la marionnette, mais qui l’aspire à la dérobée dans sa sphère contemporaine.
Les protagonistes tentent de comprendre les raisons du pacte de maternité entre ces adolescentes. Comment un féminicide dans leur ville a-t-il pu engendrer cette grossesse collective ? Les uns et les autres en débattent, mais n'en restent pas moins cloués au mur.
Dernier épisode d'une trilogie explorant les résistances féminines, Sorry, boys s'inscrit dans un travail politique, à la fois féministe et antifasciste, d'une grande subtilité. Manipulant seule les douze marionnettes, et en assurant, seule aussi, toutes les voix, Marta Cuscunà réalise ici une performance exceptionnelle, au retentissement visuel et sonore indélébile.
Le spectacle est caractérisé par l'utilisation explicite de références à connotation sexuelle.
De et avec Marta Cuscunà | Conception et réalisation des têtes coupées : Paola Villani | Assistant réalisateur : Marco Rogante | Création lumière : Claudio “Poldo” Parrino | Création son : Alessandro Sdrigotti | Animation graphique : Andrea Pizzalis | Costumes : Andrea Ravieli
Coproduction : Centrale Fies | Participation financière : Provincia Autonoma di Trento, Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo | Soutiens : Operaestate Festival, Centro Servizi Culturali Santa Chiara, Comune di San Vito al Tagliamento Assessorato ai beni e alle attività culturali, Ente Regionale Teatrale del Friuli Venezia Giulia | Têtes inspirées par : Eva Fontana, Ornela Marcon, Anna Quinz, Monica Akihary, Giacomo Raffaelli, Jacopo Cont, Andrea Pizzalis, Christian Ferlaino, Pierpaolo Ferlaino, Filippo pippogeek Miserocchi, Filippo Bertolini, Davide Amato | Remerciements : Andrea Ravieli, Lucia Leo, Roberto Segalla et aux filles & garçons du Gender and Sexuality Group du Collegio del Mondo Unito dell’Adriatico | De 2009 à 2019, Marta Cuscunà a fait partie du projet Fies Factory de Centrale Fies.
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