SIMPLE
Trois danseurs hauts en couleurs célèbrent la danse post-moderne de Merce Cunningham avec autodérision et authenticité. Une partition ludique et instinctive !
Trois personnages hauts en couleurs laissent libre cours à leurs envies ludiques, s’amusant d’eux-mêmes et de la danse post-moderne de Merce Cunningham. Autodérision et authenticité pour le retour à une (fausse ?) innocence originelle.
La danse est-elle simple ? Au moins elle peut l’être, semble affirmer Ayelen Parolin. Trois danseurs, assurément adultes et vêtus de justaucorps très coloriés, se reconnectent à un état de jubilation immédiate que l’on perd, bien trop vite, au sortir de l’âge tendre. Avec Ayelen Parolin, ils ont construit une improbable partition des instincts, éliminant au passage tout jugement que l’on pourrait porter sur leurs actions ou attitudes. Aussi ces histrions chorégraphiques se laissent volontiers surprendre par leurs propres cabrioles – sans prétention, sans artifice et même sans musique, faisant du corps leur seul jouet, ou presque. Car il leur faut tout autant maîtriser des planches en bois et autres objets du quotidien, ramassés au cours de la création et intégrés dans leur jeu.
Et le jeu, lui, est un facteur fondamental, dans cette pièce comme dans la vie, et même chez Merce Cunningham ! SIMPLE nous révèle cela, par ses costumes, son décor et sa cinétique, clins d’œil à la pièce Summerspace du grand pionnier new yorkais, mais aussi au célèbre essai Homo ludens de Johan Huizinga sur la fonction sociale du jeu. Voilà sans doute le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Cunningham, qui était au fond un chercheur sachant s’amuser.
Spectacle accessible aux personnes malentendantes
Ayelen Parolin
Chorégraphe et danseuse, Ayelen Parolin vit et travaille à Bruxelles. Née en Argentine, elle arrive en Europe en 2000 et suit la formation exerce à Montpellier. Elle débute ensuite une carrière d’interprète qui l’amène à collaborer avec Mathilde Monnier, Jean-Francois Peyret, Mossoux-Bonté, Alexandra Bachzetsis, Mauro Paccagnella et Louise Vanneste.
En 2003, elle entame une démarche personnelle avec un solo aux accents autobiographiques, 25.06.76 – en référence à sa date de naissance. Depuis lors, elle a créé une vingtaine de pièces parmi lesquelles les trios DAVID (2011) et Hérétiques (2014), le sextet Nativos (2016), le quintet Autóctonos II (2017), WEG, pièce pour neuf interprètes (2019) et, dernièrement, les trios SIMPLE (2021) et ZONDER (2023). Une œuvre résolument plurielle, protéiforme, jonglant volontiers avec les contraires et les équilibres instables ; une écriture au goût singulier aussi pour le collage de registres et de vocabulaires tous azimuts, histoire de mieux rejeter le lisse, l’univoque, le linéaire – et défendre le rugueux, le complexe, la multiplicité. Déjouer les impératifs de performance, assumer/afficher les vulnérabilités, les failles... D’autres enjeux récurrents dans le travail de cette artiste qui, depuis WEG, cherche à mettre concrètement la notion de plaisir au centre de ses processus.
Outre ces créations, développées au sein de sa propre structure (RUDA), Ayelen Parolin est régulièrement invitée à signer des pièces pour des compagnies internationales, telles KNCDC – Compagnie nationale coréenne de danse contemporaine (2016), le Ballet national de Marseille (2017), Carte Blanche – compagnie nationale norvégienne de danse contemporaine (2019), le CCN - Ballet de Lorraine (2024).
Par ailleurs, elle met en place des laboratoires de rencontres, de partage et d’échange non hiérarchiques pour tester de nouveaux modes de relation de travail et de communication au sein d’un collectif. Elle organise des échanges avec les publics, des ateliers auprès de non-professionnel·les, ainsi que des workshops pour professionnel·les en arts vivants. En termes de transmission, elle est depuis 2021 enseignante dans le cadre du Master de danse et de pratiques chorégraphiques, organisé conjointement par Charleroi danse, la Cambre/ENSAV et l’INSAS (Bruxelles).
Parmi les prix et récompenses qu’elle a reçus, on peut épingler : en 2006, lauréate des Pépinières européennes pour jeunes artistes (programme XXL) ; en 2016, le prix SACD Belgique pour l’ensemble de son travail, ainsi que le titre de « fellow » par la Fondation Pina Bausch dont elle obtient une bourse ; en 2017, le Prix de la Critique, catégorie Meilleur spectacle de danse, pour sa pièce Nativos.
RUDA a été en résidence de 2017 à 2020 auprès de Charleroi danse (Belgique), ainsi qu’en compagnonnage de 2016 à 2020 au Théâtre de Liège (Belgique). Depuis 2022, elle est en résidence au Théâtre National Wallonie-Bruxelles.
Son travail a tourné en Europe, Amérique du nord, Amérique latine, Asie et Afrique du nord. Il a ainsi notamment été montré au Mercat de les Flors (Barcelone), Freiburg Theater, Théâtre de la Ville, Chaillot - Théâtre national de la Danse, Palais de Tokyo, Centquatre (Paris) et dans de nombreux festivals dont le FIBA (Buenos Aires), KunstenFestivaldesArts (Bruxelles), Tanz im August (Berlin), Tanzmesse (Düsseldorf), Julidans (Amsterdam), Spring (Utrecht), Fringe (Édimbourg), Romaeuropa (Rome), Torino Danza, ImPulsTanz (Vienne), Festival d’Athènes et d’Épidaure, Montpellier Danse, actoral (Marseille), 100 dessus dessous, June Events (Paris).
Création 2021
Conception : Ayelen Parolin
Créé et interprété par : Baptiste Cazaux, Piet Defrancq & Daan Jaartsveld
Assistante chorégraphique : Julie Bougard
Création lumière : Laurence Halloy
Scénographie & costumes : Marie Szersnovicz
Dramaturgie : Olivier Hespel
Regard extérieur : Alessandro Bernardeschi
Visuels : Cécile Barraud de Lagerie
Costumes : Atelier du Théâtre de Liège
Administration et diffusion : Claire Geyer
Production : Pauline Van Nuffel
Production : RUDA asbl
Coproductions : Charleroi danse, Le Centquatre-Paris, Théâtre de Liège, CCN de Tours, MA / Scène nationale – Pays de Montbéliard, Les Brigittines, DC&J Création
Soutien & Accueil studio : CCN de Tours
Résidence : Charleroi danse, Les Brigittines, Le Gymnase - CDCN Roubaix/Hauts-de-France, Le Centquatre-Paris, MA scène nationale – Pays de Montbéliard
Avec le soutien de : Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International, Tax Shelter du Gouvernement fédéral de Belgique, Inver Tax Shelter
Ayelen Parolin est artiste associée au Théâtre National de Bruxelles de 2022 à 2026.
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