RUN, un marathon chorégraphique

Cent danseurs amateurs ! Et quatre heures de fun autour de Merce Cunningham, pour une performance où les pas du pionnier américain dialoguent avec les codes sportifs. En cinq espaces comme autant d’anneaux olympiques, ce pan de l’histoire de la danse fera vibrer la Halle du Carreau du Temple.

Ils sont une centaine d’amateurs, tous âges confondus. Et ils vont incarner l’esprit olympique sans compétition, en reprenant quelques pas de Merce Cunningham, figures issues de sa pièce Dime a Dance, une suite de brèves chorégraphiques, représentatives des early works du maître qui appelait ce matériau un « panier ». Et la compagnie s’y servait à chaque représentation, laissant le hasard décider quelles brèves chorégraphiques seraient interprétées, un peu comme si aux Jeux Olympiques les compétitions du jour étaient tirées au sort.

Mais si le sport a ses règles, Cunningham a les siennes. Aussi, les pas de RUN ont été transmis entre autres par Robert Swinston, ancien interprète chez Cunningham et dernièrement directeur du CNDC d’Angers, dans le strict respect des règles du Cunningham Trust qui veille à la bonne passation de cette technique, reconnaissable entre toutes.

RUN tient du sport en tant que marathon dansé, mais aussi grâce à l’utilisation des relais, comme dans une course de 4x400m. Et le public se déplace librement entre les cinq sphères dans lesquelles les membres de la compagnie Danse en Seine, ainsi que celles et ceux qui les rejoignent, invitent à fêter la danse du siècle et la conscience olympique.