Rencontre sur le droit à l’avortement

Lisa Carayon est maitresse de conférences en droit à l'université Paris 13. Membre de la CIMADE et du GISTI (associations de solidarité avec les personnes migrantes), elle participe en outre aux activité du Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin. Spécialiste de droit de la santé, de la famille et des migrations, elle travaille notamment dans une perspective de genre. Elle étudie ainsi en particulier les droits reproductifs et les droit des femmes migrantes. Son travail porte enfin sur le statut juridique du corps et particulièrement sur les embryons et les corps morts.

C’est dans la salle d’Assemblée générale du Conseil d’Etat que le prix Carbonnier 2017, attribué par la Mission de recherche Droit et Justice, en partenariat avec les éditions Dalloz, a été remis à Lisa Carayon le 12 mars 2018, pour sa thèse intitulée La catégorie des corps. Etude sur l’humain avant la naissance et après la mort.

Juriste spécialisée en droit du travail européen et international, elle est co-autrice du Meilleur de l’Europe pour les femmes. Ana Cuesta est la Secrétaire nationale de l'association Choisir la cause des femmes. Choisir la cause des femmes est, à l'origine, un mouvement de lutte pour la dépénalisation de l'avortement (cofondée en 1971 par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir). En 1972, lors du procès de Bobigny, Choisir est très actif dans le soutien à la cause de Marie-Claire, une jeune fille de 16 ans accusée d'avoir avorté. La forte mobilisation populaire qui en résulte influence l'issue du procès et favorise une prise de conscience de l'opinion publique sur les conditions de détresse des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse non choisie. C'est désormais une organisation non gouvernementale ayant le statut d'association loi de 1901, qui s'est spécialisée dans les droits des femmes et a notamment publié un rapport l'an dernier sur les différentes législations concernant le droit d'accès à l'IVG en Europe.

Audrey Lebel est journaliste indépendante. Elle travaille sur les questions de genre, de féminismes et de violences faites aux femmes. Elle documente aussi l’impact de la géopolitique sur l’intime dans l’espace post-soviétique. Elle a enquêté sur les lobbyistes ultra-conservateurs à l'assaut du Parlement européen.