Jogging, l’exposition
Une exposition sur l'univers du sport qui interroge la condition humaine et les enjeux de l'art dans le monde contemporain !
Les œuvres réunies sur le Festival Jogging, une vingtaine, se réfèrent de près ou de loin à l’univers du sport. Elles racontent des histoires de sport, certes, mais pas seulement. Elles parlent également de l’état du monde, de la condition des êtres vivants, humains et animaux. Elles posent aussi des questions à l’art : figures et représentations, matériaux, teneur symbolique et jusqu’au périmètre de circonscription de la réalité mouvante qu’on désigne sous ce terme.
La Halle du Carreau du Temple n’est pas un musée, encore moins un white cube, aussi les œuvres qu’on y installe dans le cadre du Festival Jogging ne revendiquent en rien je ne sais quelle autonomie méfiante ou hautaine ; au contraire elles s’installent benoîtement au beau milieu des flux, dans le joyeux brouhaha d’un rassemblement éphémère. Ce faisant, elles répondent à une idée de l’art qui, tout en cultivant sa spécificité, s’inscrit au cœur d’une réalité dont on ne saurait le séparer.
Si les JOP de Paris sont à présent derrière nous, souvenir, souvenir, les œuvres d’art, quelle que soit la date de leur création, sont, elles, toujours devant nous : ici et maintenant, demain, toujours. Leur réunion dans cet espace festivalier entend montrer qu’entre culture populaire et culture savante, art populaire et art des musées, courre une ligne continue sur laquelle s’inscrivent sans rupture les formes et les objets. Partant, il n’y a qu’un monde, le nôtre, et il convient de l’habiter ensemble.
Jean-Marc Huitorel
Commissaire de l'exposition
Quelques-unes des œuvres de l'Exposition Jogging

Marianne Dupain, Vestiaire, 2021
Bois, textile et matériaux divers
Le vestiaire est à la fois un mobilier et un espace. C’est le lieu transitoire des corps sportifs. L’objet textile que Marianne Dupain y suspend évoque les abdominaux des bodybuildeuses.
Marianne Dupain est née en 1989 à
Saint-Étienne. Elle vit et travaille à Paris.
© Marianne Dupain

Laurent Perbos, 501 kg, 2024
Haltère en fonte. Dimensions variables. Production Fondation Villa Datris.
L’œuvre 501 kg fait écho au record du monde de soulevé de terre Deadlift réalisé par l’athlète islandais Hafpór Júlíus Björnsson le 2 mai 2020 hors compétition. Essayer de soulever ce poids, c’est se projeter dans le corps de l’athlète sans jamais y parvenir.
Laurent Perbos est né en 1971 à Bordeaux. Il vit et travaille à Marseille.
Vues de l’exposition « FAIRE CORPS » à la Fondation Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue en 2024. © Laurent Perbos

gethan&myles, Icare / Mont Ventoux 80 km/h, 2017
Comme Icare, le champion britannique Tom Simpson est mort d’avoir voulu trop vite atteindre les sommets. Ce vélo troué - dopage mécanique ? - en témoigne. Émotion autant que regard critique.
Gethan Dick, née en 1980 à Belfast et Myles Quin, né en 1970 à Londres. Ils vivent et travaillent à
Marseille.
Vue d’exposition Quel Amour?!, 2018, Musée d'Art Contemporain, Marseille, France © gethan&myles

Pascal Rivet, Les Silhouettes, 1993-1994
Ensemble de 10 silhouettes de bois peint représentant 10 champions cyclistes d'équipes professionnelles différentes. Glycéro sur volige de sapin.
Ces silhouettes où chacun peut se faire photographier en champion cycliste témoignent du talent de l’artiste à restituer par les moyens de l’art un contexte de joie sportive et populaire.
Pascal Rivet est né en 1966 à Quimper. Il vit et travaille entre Guipavas et Pont-de-Buis-lès- Quimerch.
© Adagp, Paris

Johanna Cartier, Ce n'est pas forcément un but en soie, 2022
Matériaux : gazon synthétique, cage de foot, voile polyester,
strass, jerricanes, adhésif, tétine de biberon
Vision tendrement critique d’un but de football enjolivée par les espoirs amoureux des jeunes filles en milieu rural.
Les brillants, la mobylette, le terrain de foot…
Johanna Cartier est née en 1996 à Joigny. Elle vit
et travaille à Marseille.
Vue de l'exposition Des exploits, des chefs-d’œuvre - L’Heure de gloire au Frac Sud, Marseille, 2024. © Adèle Mélice-Dodart

Noel W. Anderson, Untitled, 2020-2021
Suspended cotton tapestry, 426.7 x 579.1 cm (168 x 228 in). Courtesy Zidoun-Bossuyt Gallery
L’iconographie dominante des œuvres de Noel W. Anderson est celle des stars africaines américaines de la NBA, ces corps noirs aussi efficaces que séduisants auxquels on réduit trop souvent l’image des minorités racisées. C’est le sujet de cette immense tapisserie dont les plis redoublent la distorsion des sujets.
Noel W. Anderson est né en 1981 à Louisville (USA). Il vit et travaille à New York.
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